Notre préparation touche à sa fin. Chaque chose a son temps. Dans une poignée de jour, nous retrouverons le désert et la dureté du marathon des sables.
Après avoir parcouru plus de 700 kilomètres en deux mois, il est temps de se lancer dans les derniers préparatifs. La composition de notre sac et surtout son poids retiennent à présent toute notre attention.
Les plus légers arrivent à flirter avec les 6,5 kilos…pour l’instant, nous espérons au mieux tabler sur 9 ou 10 kilos.
Tout est pesé au gramme près, la brosse à dent coupée…l’hygiène est minimale et un gant sans eau nous servira de nettoyage intégrale!
Les lyophilisés sont emballés et le nombre de calories comptées pour atteindre le seuil minimal obligatoire de 2000 kcal par jour! Dire qu’un seul paquet de MM&S contient près de 1500 kcal… et que nous en brûlerons entre 5000 et 6000 par jour de course… Autant vous dire que nous épuiserons certainement nos réserves lipidiques et chocolatées !
L’envie de souffler les 30 bougies de cette épreuve devient omniprésente. Les pensées sablonneuses fluctuent le rythme de nos journées…et si je prenais un couteau plus léger ? mes pieds vont ils supporter une nouvelle fois la chaleur et l’humidité?
Autour de nous, nos proches nous interrogent toujours sur le pourquoi d’une telle folie…ahhh bon parce que le soir ils ne vous donnent rien à manger ?! ben non on porte tout…
Et vous courez plus de 250 kilomètres avec une longue étape de plus de 90 kilomètres ? mais pourquoi cela s’appelle alors LE marathon des sables ! et c’est pas faux je vais en parler aux organisateurs !
Et vous avez vraiment envie d’y retourner avec la chaleur 40° et les ampoules ?
Comment dire…OUI…la souffrance fait partie du voyage mais elle s’efface devant la joie de courir et de réaliser ce type d’épreuve qui nous pousse vers nos limites physiques et mentales…le fait de se retrouver entre potes et de vivre un évènement qui marquera nos vies de sportifs.
Les souvenirs de notre première édition reviennent petit à petit, les nuits agitées par les ronflements, l’ambiance solidaire du campement, le désert, les traversées de dunes interminables, notre course folle à la lueur des étoiles, les larmes versées sur le courrier, et la caresse de la médaille de finisher…
En avril 2013, ma course était rythmée par l’image de mon père…aujourd’hui, mes pensées accompagnent mon oncle Daniel et ceux qui se battent pour une vie paisible, loin des affres du cancer.
Notre collecte en faveur de la recherche vient d’atteindre la barre des 2100 euros. Si le coeur vous en dit, vous avez encore la possibilité de la faire progresser.
Partager des émotions, se hisser vers le haut alors que l’environnement hostile nous tire vers le bas… je ne sais pas si les leçons du premier MDS nous aideront à surmonter les épreuves qui nous attendent là bas…une chose est sûre, les badbornes partent pour courir le MDS 2015, soutenir la ligue contre le cancer et ramener de beaux souvenirs de printemps !