Le ciel étoilé du Sahara reste un spectacle merveilleux. Même si nous passions nos journées à scruter le sol pour éviter les faux pas entre les 
pierres omniprésentes.
Je reste persuadé qu’une bonne étoile nous a accompagné tout au long de notre défi sportif.
Un départ pour Paris avec chauffeur, un hôtel paisible après un bon repas italien et une bonne nuit de sommeil. 
Bref les prémisses d’un voyage qui s’annonce trop bien !
Notre aventure a été couronnée de part en part de rencontres improbables, magiques.
A peine arrivés sur le sol marocain, le chef douanier nous interpelle de son bureau. Nous sortons de la longue file d’attente, et avançons timidement en songeant au début d’un midnight express.
Pas du tout, le shérif des “presque experts de ouarzazate “ nous prend nos passeports, et les file à un assistant qui les tamponne sans regarder nos têtes. Stupéfaction lorsque Dam’s en pr
ofite pour cloper…énorme !
A l’appel de notre prénom et à la volée, Benoit…Cédric…les passeports retrouvent leurs propriétaires. Je crois que c’est à partir de cet instant que nous avons compris qu’au Maroc tout allait être comme dans une grande pièce de théâtre à ciel ouvert !
Valises retrouvées et le sourire aux lèvres, nous profitons d’une pause photo avec le directeur de course Patrick Bauer. La classe.
Nous montons dans un bus et nous retrouvons en tête de convoi pour filer vers le sud. Gavage !
Il est 13 heures (12 heures en France), nous allons éviter l’arrivée de nuit sur le campement, pouvoir choisir notre tente calmement, et s’installer pour la nuit. Bref que du bonheur, et à l’inverse de notre arrivée calamiteuse en 2013 !
Effectivement, 6 heures plus tard après avoir engloutis notre panier repas, découverts que la longue étape fera 92 kms, entendus le vomi d’un coureur qui n’aime pas le bus, joués les contorsionnistes avec nos articulations, et observés que notre vessie est plus performante que celle de Laurence Klein…nous apercevons enfin le bivouac.
Surprise, le bus nous conduit royalement jusqu’à lui, plus de camion militaire qui te
secoue comme un pru
nier. Sacs récup
érés, nous prenons possession de la tente 93.
Surprise, nous retrouvons Elodie Picard (organisatrice du superbe trail de la fontaine des Ânes à Rivolet) qui sera commissaire bivouac et viendra régulièrement prendre de nos nouvelles au fil de la course. Le top !
Deux réunionnais, Michel et Chantal, et un normand, Jean-Pierre, viendront plus tard compléter notre chez nous berbère.
Un tajine poulet plus loin, le repas étant encore fourni par l’organisation, nous nous engouffrons dans nos duvets. Il fait froid 7/8°, le vent souffle, les retardataires arrivent au fur et à mesure et peinent à trouver une place.
Z’heureux, nous somnolons, ronflons déjà pour certains…
(n’est ce pas la laitue !)
….la tête dans les étoiles et les pieds au sahara 
!
Bises salées