Un marathon du Beaujolais 2012 mi-figue mi-raisin

Si vous avez envie un jour de courir un marathon qui “donne la banane”, vous devez participer au marathon du Beaujolais! La raison? Une organisation sans faille du début jusqu’à la fin (Run in lyon prenez en de la graine!).

Et les badbornes me direz vous, un titre si évocateur indique forcément une récolte marathonienne en dent de scie…

En ce samedi 17 novembre 2012, notre clan était prêt pour ce deuxième rendez vous avec le marathon du Beaujolais. Les SMS d’encouragement pleuvaient…merci Babeth, Stéphane, Johan, Jérôme, Doudou, Isa, Roberto, Carine, Anne-Laure… alors que le soleil venait timidement faire son apparition.

Arrivés sur place, à Fleurie, l’exitation montait d’un cran. Après onze semaines de préparation à raison de 3/4 séances par semaine, notre condition physique allait-elle être à maturité?

Nouveauté cette année, un SAS élite , preuve une nouvelle fois de l’engouement lié à ce marathon, vient se greffer sur la ligne de départ. Le speaker chauffe la masse de coureurs impatients de partir faire leur marché! Ici un rapide aperçu en vidéo:20121118-084532.mov

Top c’est parti! Tout de suite, le rythme est donné: les deux badbornes oranges partent comme des balles, quant à moi je me contente de les suivre de loin. Rapidement, les kilomètres défilent sur cette première partie de parcours très roulante (2 kms de descente).

J’ai compris que je ne pourrais pas suivre la trace de mes comparses alors je charge la play-list tout en les gardant tout de même dans mon viseur. Jusqu’au semi, les kilomètres vont se cueillir très facilement..en fait presque trop  facilement!

En effet, après avoir reçu une nuée d’encouragements. Si! si! à tel point que les coureurs autour de moi me prenait pour une star locale!? J’en profite pour remercier notre bande de supporters du jour qui a été magnifique! D’ailleurs sans elle , ce marathon n’aurait pas eu la même saveur et voir les sourires s’afficher sur nos passages apporte un réconfort ENORME.

Bien, ceci étant dit, revenons à nos moutons ou devrais dire à notre grand citron de marathonien. En effet, la belle orange a fondu comme neige au soleil et vient de laisser la place à un pauvre citron trop pressé! Et comme vous l’imaginez bien, à force d’être trop pressé et bien le citron il n’a plus de jus!

Après avoir couru environ 75% des premiers kilomètres en sur-régime (4’50 voir 4’40 au lieu des 5 minutes au kilomètre prévues),  je franchis le 21ème kilomètre en 1h42 avec 3 minutes d’avance. Pauvre de moi, cette récolte de secondes va m’exploser au visage et rapidement mes grandes foulées vont perdre en fréquence et en amplitude.

Les gens me doublent…les cuisses deviennent dures…les kilomètres très longs…et je sais connaissant le parcours que la plus belle difficulté  reste encore devant moi!

Arrivé vers le 26ème kilomètre, tiens?!?, qui j’apperçois droit devant, un badborne! De loin, j’ai encore du mal à distinguer s’il s’agit de Damien ou de Jorge, puis les mètres diminuant je réalise que Jorge semble lui-aussi bien touché. A ce moment là, je me dis chouette il doit m’attendre et mon moral retrouve la pêche! Sauf qu’arrivé à sa hauteur, je découvre qu’il est en fait blessé et qu’une douleur à la cuisse l’empêche d’avancer. Il prendra la sage décision de stopper quelques minutes plus tard et encore une fois le staff de l’organisation sera exemplaire: transfert en ambulance, soins prodigués par un médecin et une jeune infirmière qui étonnée  découvrira que l’on peut courir sans sous-vêtement! ahhh la belle quenelle lyonnaise spécialité du pays!

Non loin de là, pendant que nos femmes testent la vulnérabilité de nos voitures, je me retrouve donc tout seul pour affronter la partie délicate du marathon du 30 au 35 ème kilomètre. Une série de faux-plats montant forcément et qui me propulse au fond du jardin…enfin au fond du trou tout au fond du jardin!

Et comme le chante Cabrel, je passe donc 5 kilomètres enfermés dans cette petite cabane où les minutes s’allongent. Je me vois finir ou arriver en déconfiture et n’ose plus penser au chrono. AHHH marathon quand tu nous tiens! Vite, vite, vite Cédric il faut positiver et digérer cette souffrance. Cela tombe bien, la descente arrive à point nommé. Encore 7 bornes à tenir, et le chrono de l’année dernière (3h45) revient faire surface dans mes pensées. Orgueil mal placé, je me vois difficilement supporter un temps plus élevé.

Bon les jambes, rassemblement!…on a perdu Jorge, Damien doit déjà siroter une bière au bar du coin et vous vous trainez comme deux grosses fainiasses depuis le semi??? Et  OHHH pensez un peu à toutes les heures d’entraînement, à l’effet de surcompensation! bref bougez vous les poils!

Et là ? et bien je me déchire d’un 7′ au kilomètre je reviens à un 5 minutes!! 12 km/h pffffff je double les crampés, les marcheurs, je vole… enfin j’ai connu des vols moins douloureux mais je m’arrache pour terminer sous les encouragements  du clan des supporters en 3h45 et une poignée de secondes.

Ma douce me rejoint. Elle me trouve bien. Je suis mi- figue, mi raisin. Je lui explique que Jorge est blessé et j’apperçois Dam’s au loin. Je devine tout de suite qu’il a tout exploser. 3H31. Bravo mon ami.

On s’occupe de couper ma puce avec le sourire. On me pose une couverture de survie sur le dos avec gentillesse. On m’offre le taste-vin et une bouteille en me remerciant d’être venu. Je découvre un ravitaillement pharaonique ou le service est digne d’un quatre étoile. Que dire de plus, tout simplement MERCI à tous ces bénévoles, ces groupes de musiciens, à cette organisation irréprochable (manque plus que des meneurs d’allure sur le haut du gâteau!)  qui font de ce marathon un rendez vous incontournable pour les amoureux de la course à pied!

Quant aux badbornes, on panse nos plaies physiques et morales. Je sais qu’on a la caisse, à moi de gérer cela autrement pour le prochain marathon genre Lafontaine avec le lièvre et la tortue.

Nous nous projettons maintenant vers un autre défi sportif: la SaintéLyon dans 15 jours avec ses 70 kilomètres de nuit dans le froid.

Alors à tous, à trés vite!

 

 

6 réflexions sur “Un marathon du Beaujolais 2012 mi-figue mi-raisin”

  1. Un grand bravo a Damien et Cédric pour cet autre marathon “in the pocket” !!!
    Petit message pour Georges : pour info je peux te dépanner n’importe quand en matos, t shirt, chaussures, frontale…..mais sache que chez nous il n’y a pas de “cuisse” de rechange ………aucun fournisseur n’est capable de nous vendre cet accessoire……!!! alors prends soin de toi et reviens vite en course…..!
    Bisous a vous ”
    Carine

    1. Bravo les Badbornes
      Merci Cédric pour ce super résumé, tout le monde doit se retrouver dedans ……..
      Félicitations à Damien pour cette super perf, à toi egalement pour ce resultat, quant à Jorge je lui souhaite un prompt rétablissement en espérant tous vous voir sur la Saintélyon…

    2. Ok Carine donc pas de cuisse bionic dans le service après-vente…la guérison semble bien avancer…wait and see pour la saintélyon… biz

  2. C’est le must des courses dans la région lyonnaise. Pour l’ambiance, j’ai pas encore vu mieux. Vous pouvez retrouvé mon CR du semi de l’édition 2012.
    J’ai pas pu récupérer de dossard pour celui de cette année. Dommage ! J’ai déjà mis un croix pour l’année prochaine !

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