Le beaujolais est bien une terre de trail ! Première épreuve officielle sur mon calendrier 2016, l’Ultra Beaujolais Village Trail était un rendez vous à ne pas manquer.
Plusieurs formats étaient présents du 17 kilomètres jusqu’à l’ultra et ses 102 kilomètres. L’occasion pour tout trailer de se mesurer au profil accidenté du beaujolais et du haut beaujolais.
Depuis quelques semaines, j’avais en tête de courir le 17 kilomètres qui avec ses 840 mètres de dénivelé positif s’annonçait piquant à souhait ! Une, deux, trois reconnaissances plus tard, j’étais prêt ce samedi 30 avril pour affronter le MiniBVT. Et je n’étais pas le seul ! Si Céline et Marlène s’alignaient sur le parcours du marathon, Pat Hornet se lançait pour sa première course officielle. Stressé à bloc, j’étais content d’être à ses côtés pour son premier trail . Aaahhh souvenir souvenir de mon premier dossard en mars 2012 sur la Caladoise.
C’est donc à 14 heures que je retrouve mon partenaire du jour pour filer en direction du village du Perréon, quartier général de l’UBVT. Un temps pluvieux nous accueille. Le retrait de dossard passe rapidement et nous jetons un coup d’oeil sur le tracé…ok la belle montée du départ est bien toujours là !
Le départ est donné à 16 heures avec les coureurs du maxi (29 kms et 1250 d+). Nous profitons d’une belle fenêtre météo pour courir au sec. La chance est avec nous. Nous conservons nos places dans les 80 premiers jusqu’à la fameuse montée. 400 d+ qui calme l’ensemble des coureurs partis trop vite…
Pat s’éloigne dès les premiers lacets et court toute la montée. Le dénivelé c’est son dada !.Prudemment, je marche avant que mon rythme cardiaque ne passe dans le rouge. Je connais à peu près mes temps de passage et je me cale sur un rythme pour ne pas exploser. Beaucoup me double, et chacun se jauge en jetant un petit coup d’oeil sur la couleur du dossard…vert pour le 17 bleu pour le 29.
Après un peu plus de 30 minutes de course, le sommet est atteint. Je reste dans les clous, alors pas le temps d’admirer le paysage, je m’efforce de relancer sur toutes les parties roulantes. Le terrain caillouteux emprunte les crêtes du beaujolais. Sympa mais le toboggan commence à laisser des traces sur les quadriceps. Les jambes répondent toujours présentes et les kilomètres défilent jusqu’à la séparation des deux formats au 8ème kilomètre juste après le passage au col de la croix rosier.
Autour de moi, plus grand monde. Je profite d’une belle descente pour doubler deux coureurs. Je dévale.Un peu plus loin, Benoit est venu nous encourager. J’imagine bien la tête de sa frangine Mathilde quand elle l’apercevra à son tour…en tout cas cela boost le moral et j’imagine déjà une fin de course à fond de ballon. Je sais qu’il reste encore une belle montée et une descente assez raide dans un pré. Les voyants sont au vert et si jusqu’à présent je me suis plutôt fait doubler, je me sens bien finir en mode pac-man !
Alors je trace, et distingue déjà quelques cibles à gloutonner. Mais arrive la fameuse descente raidosse dans un pré, je m’écarte sur la gauche, mon pied bascule dans un trou. Douleur vive et craquement, le diagnostique est immédiat. Je sais que je viens de me tordre correctement la cheville.
Je regarde ma montre, 11,5 kilomètres de parcourus. 
Bon, la foulée reste encore possible à chaud, même si je sens déjà le gonflement envahir la cheville. Je continue. La fin ne sera pas à la hauteur de mes espérances. Bien au contraire, plusieurs fantômes vont me croquer à pleine dent sans grande difficulté.
Je passe la ligne d’arrivée en 1h47 , 65 ème/491 après avoir checké dans la main de Pat positionné juste en avant. Il a le sourire aux lèvres. Il a couru en 1h35 et termine 21ème à 3 minutes du top 10. Énorme.
Les filles arriveront un peu plus tard dans la soirée et termineront après 6 heures d’effort leur maratrail. Respect pour ce premier essai réussi haut la main !
Un dernier mot pour remercier les bénévoles trop gentils et toute l’équipe de l’organisation pour le super déroulement de l’épreuve. Allez, rendez vous l’année prochaine avec un peu plus de soleil et un peu moins d’entorse.