Le désert n’est pas plat. C’est maintenant une certitude. Pour cette étape de 30 kms, trois djebels sont à franchir dont un avec une pente à plus de 25%.
De quoi tirer la langue, et sentir un peu plus le poids du sac sur nos omoplates.
Olivier et Benoit partiront en éclaireurs, et nous fermeront la marche.
Notre “TGV bleu” (surnom donné par Jean-Michel, camarade de course ) reste performant et avale les kilomètres avec plaisir!
Autant j’avais pu souffrir lors de cette portion de parcours, à nouveau similaire à celle de 2013, autant je me régale cette fois-ci à contempler le panorama. Mes bâtons font merveille et je ne regrette plus les 400 grammes de charge supplémentaire !
La vue est à couper le souffle. La masse de coureurs s’étire sur les crêtes.
Un fragile cordon se fraye un chemin à travers des sentiers escarpés, parsemés de cailloux qui ne sont pas tes amis !
Notre rythme du jour reste constant. Chacun est à sa place. Jorge aime bien courir en tête, Damien gère au centre et je joue le serre-file. Et un, deux et trois, les djebels sont avalés. Le dernier djebel el Otfal reste le plus impressionnant ! Deux kilomètres de montée avec une pente à 25% de moyenne. Pour le rejoindre, nous nous sommes engouffrés dans une longue vallée avant de nous retrouver, là au pied de ce mur de sable.
Sur la paroi, haute d’’environ 250 mètres, le sable s’est accumulé au fil des saisons, poussé par les vents du désert. Un sable qui rend chaque pas encore plus difficile, avec parfois même la sensation de reculer.
Une montée qui se termine dans un terrain technique, pierreux, à l’aide des mains et d’une corde !… avant de rejoindre le bivouac posé au pied de la descente
Alors l’atteinte du sommet, mérite bien une petite pause photo !
Pour rejoindre le campement , il reste tout de même la descente du canyon et les quelques dunettes qui réclament encore toute notre attention pour ne pas se tordre une cheville.
Les badbornes sont à nouveau réunis sur la ligne d’arrivée, petites tappes dans la main, quelques pas de danse…et nous voilà à la maison.
Encore une belle étape pour les badbornes, avec presque 1 heure de moins qu’en 2013…normal ça c’est mes bâtons, ils ont fait deuxième à Crans Montana ces bâtons là, oh j’ vais les piler demain au critérium, j’ai une pêche les gars Waouh !!!
Retour à la tente 93.Les galèriens sont encore sur la piste, nous on se vautre dans le salon, qui se transformera bientôt en cuisine.
Les bads ont encore grand faim et nos réserves ne sont pas entamées. Demain, il faudra gérer au mieux pour garder un maximum d’énergie pour la longue étape qui pointe son nez.
Bises salées.