New York du côté des oranges

20131109-134357.jpgAprès avoir arpenté la ville en long en large et en travers. Après avoir apprécié les mets les plus délicats pour une préparation marathon : double hot dog oignon cheese et ses frites au fromage. Après avoir goûté les M&M’s au beurre de cacahuète à la noix de coco et à la menthe.

Après avoir dormi une bonne nuit de 2h30. Je suis ready pour le départ de ce mythique marathon!

Arrivée dans la vague des oranges, ce n’est pas vraiment les conscrits, mais on apprécie l’ambiance. Malgré le froid, on sent que cette course va être chaleureuse, les gens sont heureux d’être là!

Seule depuis que mon runner préféré a rejoint la vague 1, je suis ravie de croiser par hasard Alexandra (Lurcy est dans la place) avec qui je passe un bon moment en papotant avant le départ de ma vague 3. Un dernier petit thé pour l’ambiance et pour se réchauffer et je rejoins le départ en souhaitant une excellente course à ma compatriote Lupercienne qui partira en vague 4.

Sur la ligne de départ une voix d’opéra s’élève juste manière d’arracher une petite larme dès le départ pour donner le ton de ce marathon. Ok j’avoue je suis capable de pleurer devant un épisode de Desperate Housewives donc on peut dire que j’ai la larme facile, mais dès le début, en s’élançant avec toute cette masse de coureurs sur le Verrazano bridge avec en toile de fond Manhattan, on se dit que le plus dur va être de gérer ses émotions.

Parce que pleurer ou courir tu dois choisir.

Et pourtant tout au long du parcours ça va continuer, la foule qui t’acclame comme si ils etaient tous venus pour toi, les groupes qui jalonnent le parcours avec une mention particulière pour le Gospel , l’église qui sonne les cloches comme si c’était le jour ou tu célébrais ton baptême, ton mariage et ton enterrement en même temps, l’écran géant qui diffuse les vidéos et les messages écris des personnes soutenant des coureurs, les embrassades des coureurs qui ont reconnu un supporter dans la foule, quelques personnes qui ne regardent que toi et qui te disent que tu fais a good job…

Et comme si tout ça ne suffisait pas tu croises beaucoup de coureurs qui arborent avec fierté le tee-shirt courir contre le cancer, des personnes qui font le marathon en fauteuil roulant mais aussi 2 athlètes avec une prothèse de jambe.

Mais comme je ne suis pas là que pour rigoler, je regarde ma montre régulièrement entre 2 salves d’émotion pour être sûre de bien gérer ma foulée de 10 km/h. Une seule pause technique en milieu de parcours, je savais bien que le second thé était de trop, mais je réussis à être très régulière.

20131109-134343.jpgArrivée dans Central Parc je sens que je vais le boucler en moins de 4h15 et pas manqué, je suis de nouveau submergée par l’émotion. J’arrive à ne pas craquer jusqu’à la ligne d’arrivée et puis la médaille et là je crois que j’ai du un peu craquer car je me retrouve dans les bras d’un américain qui me serre en me félicitant.
4h14 d’émotion pure, a amazing race, un souvenir inoubliable, que du bonheur…
Et quand je sais que j’ai réussi à boucler ce marathon plus rapidement que Marie-José Perec qui finit en 4h51, je me dis que ça le fait bien et que je pourrais certainement le replacer dans une conversation…
Pour fêter ça je reprendrai bien des french fries au fromage et mettez moi aussi une petite bière blanche du coup!!!20131109-134349.jpg

4 réflexions sur “New York du côté des oranges”

  1. Décidément , vous avez de belle “prose” dans la famille Bonnetain Gardette , bravo Céline ! rien qu’en te lisant mes yeux s’humidifies , alors j’imagine que les sensations doivent être énormes sur place
    Fred

  2. Bravo ma petite soeur je suis super fiere de toi, quelle performance !! Et que d emotions, j ai au moins un point commun avec toi, ce n est pas le cote sportif mais plutot la larme facile.

  3. ah!!!quand même… un peu de féminité sur ce blog, ça fait du bien.
    je ne suis pas aussi doué que toi pour les commentaires et encore moins pour la course a pied alors un immense bravo pour les deux.
    gros bisous
    continue a me faire rire et a verser des larmes de bonheur.

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