Le staff est prêt, les coureurs révisent leurs objectifs de course, on échange nos petits conseils “non pas de Mojitos la veille d’une course,
ni de churros prend plutôt les pâtes roses ça donne bonne mine…”
La pression monte un peu, beaucoup, ” Dis c’était quoi déjà ton record Marlène? Ah oui 3h54, ok ok mais bon si on se rapproche des 4h, ce ne sera déjà pas si mal non???”
On laisse les garçons après les derniers messages d’encouragement et on se dirige à deux vers notre sas des moins de 4h.
Top depart, c’est beau le soleil baigne la place d’Espagne les confettis pleuvent et on part à un bon rythme malgré le fait qu’il faille slalomer entre le flot des coureurs. Les kms défilent sans trop nous perturber, on est bien dans notre rythme, Marlène veille “attention un peu trop rapide petit padawan“, on visite “tiens ce coureur n’a pas mis de slip sous son corsaire blanc, tu crois que… Non c’est bon après vérification collective le dossard était judicieusement placé sur le devant…”

Mais tout va bien elle revient vite vers moi, c’était juste une pause banane. Je suis contente de la retrouver, malheureusement on se reperd, la chaleur la fait baisser légèrement de rythme…

40e je sens que je vais le faire, l’émotion monte aux yeux, mais il doit vraiment y avoir incompatibilité entre les glandes lacrimales et les poumons puisque ça me coupe à chaque fois la respiration… Je me reconcentre, c’est franchement pas le moment de craquer. Plus loin notre staff de supporters est à fond. Ils m’encouragent, ça fait trop du bien, je m’arrêterais bien pour les embrasser, mais je n’aurais plus l’énergie de repartir et en plus je pue, personne voudra d’un câlin, même pas mes filles…
Allez, plus que quelques mètres, un grand mec déguisé s’arrête je lui prend le bras et lui dis de ne pas craquer on est arrivé, mais je ne m’attarde pas, car je sens bien que je me laisse submerger par l’émotion.
Je regarde le chrono, j’accélère sur les derniers mètres, enfin dans la mesure du possible, on est loin des séances VMA du mardi soir, et je passe la ligne d’arrivée, 3h56’58”.
Je l’ai fait, bon là j’ai bien mérité de pleurer un bon coup, on n’est pas que des machines tout de même.

Je pleure toute seule mais pas très longtemps, j’attends quelques minutes ma copine de course pour que l’on puisse enfin pleurer ensemble de satisfaction.
J’ai la fierté à l’intérieur de moi, je l’ai fait, je n’y croyais pas vraiment avant la course mais je l’ai fait.
Je sais que les sorties longues à suivre la foulée de Marlène et à crapahuter le Mont Brouilly y sont pour beaucoup ainsi que les seances redoutées de VMA du mardi soir, comme quoi l’entraînement paie !
Alors merci copine rendez-vous pour le prochain.
Oh fait, on a dit quoi, le Beaujolais, Berlin, les deux???
Super ma soeur, vivement le prochain marathon il faudra que l on arrose ca avec un bon mojitos. Beaucoup d emotion pendant ce marathon et plus de voix.
La vida es chula
Bravo a tous pour ce beau marathon
A la prochaine pour de belles aventures
magnífico !!!
aussi bien le chrono que ton réçit… ma…gní….fico !!!!!!
ne change rien
j’t’adore !!!
gros bisous
Bravoooooooooooooooooooooo !!!!!
Graciaaaaaaaaaaaaaaaaas!!!
C est poignant tout ça…..limite j aurais envie de te faire un câlin la prochaine fois que l’on se croisera !
Bisous