Le trail de la Chouette…en duo

Ce samedi 8 avril, nous prenons la direction de Dijon pour participer au trail de la chouette.

À nom improbable, course improbable. En effet, il s’agit de parcourir 67 kilomètres en duo sur un circuit non balisé et tenu secret jusqu’au dernier moment.

Trop fort ces dijonnais !

17h30 nous arrivons dans l’enceinte du lycée dans lequel nous allons assister à une conférence de Thomas Saint Girons (champion de france de trail, et gros gros palmarès), déguster une pasta party dans une ambiance bien sympa et bien sûr passer la nuit.

Dimanche, réveil 2h45 après une nuit proche du MDS, anniversaire oblige…et oui, tu te réveilles souvent, tu te dis que tu vas jamais dormir, tu tournes dans ton duvet…bref au final, il est temps de s’habiller car nous avons rendez vous à 3h30 pour prendre un bus vers une direction inconnue!

Au total une quarantaine d’équipes sont présentes, prêtes à découvrir ce format de course très original. Les organisateurs nous refilent une carte avec le tracé à suivre, souvent un GR, et parfois des balises à poinçonner pour ne pas couper. Vous l’avez compris un savant mélange de course d’orientation basique et de trail.

Après 45 minutes de bus, nous atteignons la zone de départ. 5 heures, la course démarre à fond de ballon sur un parcours plutôt roulant. Très vite les premières équipes se perdent, et nous voyons la tête de course nous doubler plusieurs fois. C’est vrai que de nuit sans balisage voyant, les petits repères du GR se recherchent plus difficilement.

De notre côté, c’est un sans faute et nous découvrons des petits singles à tomber, en bordure de combes avec de beaux panoramiques…MAGNIFIIIQUE ma chérie !

Très vite les kilomètres défilent, et nous enchainons les ravitos où nous échangeons notre ancienne carte avec une nouvelle pour rejoindre le prochain ravito. Nous croisons souvent les mêmes équipes, et la solidarité est de mise.

Le top, c’est que nous retrouvons souvent tous les deux dans la pampa, sans aucunes équipes à l’horizon…trop bien…enfin presque…Forcément, l’excès de confiance ou le manque de lucidité me fait perdre le titre de meilleur orienteur of the world au 46ème kilomètre. Et après, 6h30 de course croyez moi qu’un léger détour de quelques secondes, enfin d’une vingtaine de minutes peut bien miner l’état d’esprit d’un duo un peu fatigué. C’est là, que tu te dis que le choix du partenaire est très important pour éviter un drame..du style “je vais lui faire bouffer sa pu…n de carte à l’autre c..n !”

Mais non, nous avec Jorge nous relativisons en nous disant que c’est un bonus pour gratter des kilomètres de pur bonheur…enfin j’exagère peut être un chouilla.

Arrivés au 54ème kilomètre, la dernière portion se déroule sans carte car elle emprunte le balisage de deux autres courses. Les lapones (dossard rouge, c’est nous) rejoignent les grands ducs (dossard blanc). Du coup, nous apparaissons un peu comme des demi-dieux au milieu des chuchotements et des regards émerveillés des petits ducs…ooohhh regarde, des laponons, il ont déjà courus plus de cinquante kilomètres ouaahhh ils sont trop forts.

Gros boost de moral pour le coup, et nous nous prenons même au jeu d’encourager ces nouveaux venus en toute humilité… “Allez petit courage, l’arrivée est proche…bon allez dégage maintenant tu gênes ma foulée de maître laponon !

L’arrivée est proche, c’est vrai mais le souci c’est qu’il nous manque encore 1000 mètres de dénivelé positif au compteur..et là bim nous apprenons des grands ducs qu’il reste deux ascensions de malade dont une descente de fou appelée “la ouf” suivi d’une montée de sérial trailer la “contre ouf”!

La suite…ce sont des dingues ces dijonnais !

C’est simple devant nous, s’avance une piste noire, 300 mètres de descente à pic dans les racines à gérer au frein à main sur un terrain sec et glissant à souhait. oK, nous validons le surnom de “la Ouf”…du genre ouf je suis arrivé en bas sans me vautrer le visage sur un arbre ou bien  vous avez vu les gars il me reste encore la dent du milieu ! …sinon je l’ai bien descendu !? hein les copains !

Et puis, après ce petit supplice pour les cuisses, tout de suite derrière t’enchaine avec la “contre ouf”.

Fastoche, c’est la même piste noire mais à l’envers cette fois ci! Genre, tu termines en râpant le sol avec le menton pour t’extraire des derniers mètres de la pente.

Pour finir, nous terminons ce magnifique parcours du trail de la chouette, la lapone (chouette en photo sur la gauche), en 9h54 à la 21ème place par équipe.

Énorme BRAVO, aux organisateurs et aux bénévoles, vous êtes au top et le concept est génial.

Nous sommes tous les deux hyper fiers d’avoir ainsi participer à la première édition sur ce format trail-orientation.

Et, c’est avec petit hululement de bonheur que je vous quitte, chers lecteurs…n’hésitez pas à lâcher un commentaire sur le blog ou sur notre page facebook…et à bientôt pour de nouvelles aventures.

 

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