La saintélyon 2012: c’est fait !

C’est avec entrain et impatience que les badbornes prenaient la route vers Saint-Etienne pour notre dernier rendez vous sportif 2012 : la saintélyon.

Accompagnés de notre  escouade personnelle, un ami-chauffeur et une amie-photographe…merci Val et Jean-Marc!…nous étions donc prêt à courir pour le meilleur et à affronter le pire…

Arrivés sur place, nous prenons rapidement contact avec la température ambiante du palais des sports de Saint Etienne. Sitôt notre dossard récupéré, nous préparons  avec minutie et les 12000 autres coureurs notre matériel. Installation de la puce, du dossard chasuble, des guêtres, du choix de la tenue…alors deux ou trois couches?

La salle surchauffée est bondée de coureurs avachis à même le sol. Le speaker martelle régulièrement le même message: les conditions météos seront très difficiles…passé Sainte-Catherine vous aurez fait le plus dur!

Et puis sonne l’heure du départ. On s’infiltre dans le SAS 7/9 heures.

Les frontales des concurrents scintillent. 1..2…3  le top départ est lancé!!

La sortie de Saint-Etienne, nous permet de monter tranquillement en température. Rapidement,  nous nous débarrassons de notre troisième couche pour éviter de trop transpirer. Le gros point positif pour cet Ultra retera d’ailleurs notre bonne gestion du matériel. Après 7/8 kilomètres récréatifs (large route), nous entamons quelques portions montantes avant de trouver les premiers chemins natures.

Nous découvrons également que le verglas s’est invité à la fête et commence déjà à faire valser certains concurrents. S’accrocher vaille que vaille pour conserver l’équilibre et éviter de ressembler à Bambie va s’avérer une torture mentale et physique. Nous chuterons plusieurs fois, heureusement sans gravité mais beaucoup n’auront pas la même chance. Nous croiserons souvent lors des descentes piègeuses, un coureur immobile au sol, recouvert d’une couverture de survie dans l’attente des premiers secours. Cela calme les ardeurs et nous redoublons de vigilance.

Et puis, une nouvelle invitée est venue nous rendre visite. La neige. 40 centimètres recouvrent les sommets et ralentissent fortement notre progression. Les amas de neige et les plaques de verglas font bon ménage et les nerfs sont mis à rude épreuve.  Instant magique malgré tout avec le serpentin des frontales qui  ouvre et suit le tracé de nos pas. Joli souvenir.

On venait chercher de la difficulté, on va la trouver. Le vent glacial carresse nos corps, et après 1 bonne heure de lutte acharnée nous atteignons le premier ravito. Désolé les garçons, pas d’arrêt pour les badbornes et je leur indique que nous traçons pour le second. Ensuite, neige, verglas, vent glacial et dix de der!

Au 28 ème kilomètre, Sainte Catherine est en vue. Nous découvrons avec appétit notre premier stand de ravitaillement. OK pour la bonne soupette, le thé, les gateaux et tucs à volonté. Bref, on se remplit la panse après notre effort conséquent dans le pôle nord Stéphanois. La sortie de la tente chauffée, nous replace immédiatement dans le bain :  il fait toujours froid et 42 kilomètres nous attendent encore.

Les premières foulées sont plutôt lourdes et je prends conscience que le stand ravito doit être apprécié avec modération. Nous conservons notre progression en groupe jusqu’à une énième descente très technique et glissante à souhait où je me refait la cerise. Manquant de tomber une fois, je prends soudainement un malin plaisir à doubler les plus hésitants et me retrouve du coup en avant-poste.

J’atteins alors le troisième ravito du 39 ème kilomètres seul et applique alors ma nouvelle stratégie de course : ce sera le dernier du parcours. Je vole deux tucs et remplis ma poche à eau. Je jette un dernier regard dans la tente. Pas de badbornes. Je trace.

La portion du 40ème kilomètre au 60 ème sera une partie très agréable. Les jambes répondent. Je me sens bien. Et je peux même envisager de finir en moins de 9 heures pour décrocher la sainté de bronze. L’expérience de mon premier trail joue à plein et le mental est au beau fixe. Des parties boueuses sont maintenant de la partie. Inutile de vous préciser que la tentative d’éviter les flaques est injouable. Donc c’est cure de thalasso pour mes chaussures et éclaboussures pour bibi.

Derrière, mes deux compagnons découvrent les méandres de l’ultra. Ils deviennent les Gault et Millau des ravitos pour s’extraire de la longueur du parcours. AHHH saucisson et fatigue quand tu nous tiens!

Forcément les minutes de repos-ravitos  s’accumulant, je vais ainsi conserver mon avance jusqu’au final où ils trouveront quand même la force mentale de boucler les dix derniers kilomètres à 9 kilomètres/heure. Bravo les Bad!

En ce qui me concerne, la fin fût plus difficile. Même si je réussis à conserver un mode course, je ne parviendrais pas à garder un rythme pour finir sous les 9 heures. Peu importe. Je termine en 9h21 et rentre triomphant dans le palais des sports de Gerland. Texto immédiat aux supporters. Coup de téléphone à ma douce qui me donne la position de mes potes et me relate notre progression grâce au suivi live de nos puces sur internet.

J’engouffre 28 madeleines et 2 litres de coca. Damien et Jorge arrivent en 9h49. Les badbornes sont FINISHERS.

Spécial dédicace à Doudou qui fera contre mauvaise fortune , bon coeur en terminant les 30 derniers kilomètres en mode marche pour soutenir un collègue blessé lors d’une chûte. 

En conclusion, une course très éprouvante et dangereuse. A refaire ?! oui mais avec des conditions acceptables et de ce côté là seule mère nature décide. En attendant, ça c’est fait!

 

4 réflexions sur “La saintélyon 2012: c’est fait !”

  1. Bravo les badbornes,
    Impressionnant d’avoir réalisé cet exploit sous des conditions météo épiques,… et dire qu’ils ont annulé le marathon de NY !! ppfff
    vous êtes des “serial runners”

    1. Je suis content que tu sortes de ton silence, jeune Clarice, attention à partir de maintenant j’observe tous des posts! Hannibal Badbornes

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