rando à deux

Suivre la même trace. Vivre dehors pour réchauffer le dedans. Se nourrir de morbier. Peu importe les années. La vie est pleine de surprises

Allongés dans les rangs de vigne sur la côte de Brouilly, nous retenons nos rires. Nous avons quitté notre tente nuptiale peu avant l’arrivée de nos amis venus nous chahuter au petit matin.

Vingt ans plus tard, nous voilà de nouveau contemplatifs. À défaut de pièce montée, nous savourons un sandwich au morbier. Cette nuit du 5 août 2020 sera plus qu’étoilée. Dans les hauteurs du Jura, nous aimons notre liberté.

Profitant d’une belle météo, nous chargeons notre maison pour 3 jours afin d’accrocher à nos galons de randonneurs le plus haut sommet du Jura : le crêt de la Neige (1720m).

Au départ de Lélex, nous choisissons de partir à son opposé. Notre parcours en boucle, nous emmène tout d’abord en direction de Chézery-Forens.

Toujours commencer par le vin d’honneur avant de savourer le dessert. Cette escapade jurassienne nous promet un peu de dénivelé et des espaces réservés. Les chemins de randonnées sont multiples. Ses GR et nombreux poteaux indicateurs font le bonheur des randonneurs petits ou grands. La grande traversée du Jura, le grand tour de la Valserine et autres circuits sont autant d’invitations pour découvrir à son rythme ce massif qui s’étend sur plus de 340 kilomètres.

Sa réserve naturelle occupe une surface de 11000 hectares Bref, on a de quoi se régaler et vérifier qu’on n’a pas que de la cancoillote dans les mollets.

Marie-Thérèse, vous avez bien bivouaqué dans la réserve naturelle, un soir? Mais non,  vous jure que j’ai respecté la réglementation !!!

Garantir la pérennité des lieux et protéger la biodiversité, je chéris cette invention américaine qui depuis a fait école dans le monde entier. Pas de Lynx Boréal ou de Grand Tétras Lyre à notre actif, mais quel bonheur d’observer une harde de chamois se jouer des rochers au petit matin.

Là, posé, tu te dis que la vie peut bien s’écouler comme un long fleuve tranquille. Nous, on veut bien rester là, à contempler, à respirer la nature. Et même si les chamois semblent nous balancer quelques jurons, c’est pour nous rappeler qu’on doit les laisser tranquille !

Vas-y, gambade tranquille petit chamoignon, nous, on ne fait que passer.

Chuuut. Regarde et écoute. Le Jura se déguste en silence. Il respire l’amour. Pas besoin de longs monologues pour apprécier ses vastes espaces. Tantôt sous bois, tantôt aérien. Le mont blanc devant, le crèt Chalam derrière. Cette moyenne montagne te fait chavirer jusque dans les hauteurs.

On s’est lové de cet amour pendant notre séjour itinérant.

Au troisième jour, on se fondait dans le décor avec nos coups de soleils, notre parfum corporel au musc de fromage et nos yeux tout gonflés.

On en a pris une grosse tranche pour en ramener un peu à la maison et le partagez avec vous. Respirez-moi un peu ces photos.

Seulement voilà, ce parfum d’aventure se dissipe rapidement.Il faudra vite repartir pour le sentir de nouveau. Car la vie c’est dehors. C’est ça la vie !

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