Des étoiles plein les yeux

Sur le papier le Half Marathon des Sables au Pérou est une course qui se déroule dans des paysages somptueux et qui a tout des vacances de rêve du traileur. Dans la réalité c’est exactement ça, une course propice aux superlatifs en “euse” fabuleuse, merveilleuse, délicieuse.

Après un long voyage où la surexcitation est à son comble notre triplette de traileurs arrive sur le camp et organise les derniers transferts entre le sac de voyage qui sera acheminé à l’hôtel et notre sac à dos qui ne nous quittera pas pendant tout notre périple.

Installation sur le bivouac et rencontre avec nos colocataires très sympas, Benjamin le super pompier, Mélanie la baroudeuse et Anne la maman sportive qui a un bébé de 3 mois. Aujourd’hui c’est l’organisation qui régale et on en profite en faisant le plein de pâtes, riz, lentilles, poulet, patates douces, si si c’est possible d’apprécier le tout avant une course où tu sais que tu n’auras le droit qu’à tes petits sachets de lyophilisé pendant 4 jours.
Repus et fourbus après ce long voyage la première nuit est juste parfaite.

Pour être très honnête tu te réveilles 10 fois pour changer de position sur ton mini matelas gonflable qui tale un peu mais la douce mélodie des vagues du pacifique te berce tellement bien, que tu dors comme un bébé.

Reveil matinal pour vivre à fond cette 1ère étape. Au programme 31km avec 50% de sable meuble et 50% de sable dure 970m de D+ dont une magnifique dune de 500 m de D+ avec du sable si meuble, que quand tu avances de 4 pas, tu recules de 2, mais quelle régalade une fois en haut, avec vue panoramique sur les dunes somptueuses et l’océan en bas une vraie carte postale.

Les paysages traversés sont océaniques, lunaires, désertiques, les couleurs changent, c’est indécent de beauté. Et cette brise marine qui te fait dire que c’est la version grand luxe du marathon des sables. Ici même le lyophilisé a un goût d’éternité.

Retour au camp de base trop contente de se délester des 8kg de sac et là tu es ravie d’avoir écouter les précieux conseils d’Anne-Emmanuelle et d’avoir pris un savon et un gant qui te permettront pendant toute la course te te laver tous les soirs et de laver ton seul et unique tee-shirt de course avec l’eau qu’il te reste après avoir mangé, bu et préparé tes gourdes pour le lendemain.

Tu refais la course avec tes copains de bivouac et à 20h30 tu dors déjà comme un bébé en rêvant de ce qui t’attend pour la longue et belle étape du lendemain.

Le deuxième jour, la pression monte un peu sur la ligne de départ pour attaquer le gros morceau de la course 55,7km et 1300m de D+ avec toujours notre meilleur ami de 8kg sur le dos. Jolie grimpette de 4km au départ histoire de se mettre en jambes et quitter l’océan de vue pour enchaîner entres dunes au dégradé de couleurs uniques qui semblent peintes pour l’occasion, pistes à perte de vue avec une température affichée de 35 degrés ressentie 53 degrés, nouvelles pistes toujours à perte de vue aux couleurs plus volcaniques avec un vent de face pour se faire pardonner de la canicule passée et presque apprécier ce vent qui te fait reculer.

Mais tu sais que la grosse régalade de la journée t’attend en haut de la dune mythique de la veille, que tu vas pouvoir attaquer en descente cette fois.

C’est certain c’est là qu’a été créée la chanson « I believe I can Fly ». C’est juste magique ce moment où tu descends tout schuss avec le sable qui vole de partout. C’est simple c’est tellement bon que tu es prête à la montée de nouveau juste pour le plaisir de la redescendre (non je déconne).

En bas dernier CP où l’on retrouve l’océan qui nous ramène vers le camp bon forcément si tu t’approches trop il mouille mais tu t’en fous puisque tu boucles cette étape et t’es trop contente de l’avoir faite.

Petit cryo dans l’océan, plus petit bouillon Knorr de recup en attendant nos colocs sauf Benjamin le pompier qui est déjà changé, réhydraté et prêt à repartir.

Le lendemain place à la journée de repos propice au cours de yoga, balade en bord de plage, soin des bobos, farniente, démonstration de pliage de tente et surtout discussions sur les ressentis de course de chacun.

De quoi donner de nouvelles envies de trail. Et puis comme tu n’as que toi à t’occuper tu compares tes bobos, qui aura la plus grosse ampoule qui aura les plus grosses lèvres, brûlées par le soleil péruvien.

Tu troques aussi, je te donne un taboulé lyophilisé, tu me prêtes le fatboy mis à disposition par l’organisation.

Grosse ambiance sur la ligne de départ pour boucler ce Half Marathon des Sables. Comme il ne reste que 22 km, tu sais que tes chances d’être finisher sont grandes donc tu as encore plus la banane que les autres jours, si si c’est possible.

Petite montée pour se mettre en jambes avant de profiter d’une superbe descente dans un canyon débouchant sur une lagune majestueuse.

Ensuite on longe l’océan pendant toute l’étape qui semble presque trop courte tellement c’est beau 😍. Enfin en contre bas d’une dernière dune l’arche d’arrivée se dévoile pour recevoir en plus de la médaille, le câlin 🤗 du finisher et quand tu sais les odeurs qu’un coureur dégage après plusieurs jours de course, tu te dis que les warriors c’est vraiment eux.

En résumé ce fut une course magnifique, pas si dure que ça, car l’effort est bien reparti et elle ne présente pas de difficulté technique.

C’est une aventure à part où tu mesures la chance inouïe que tu as d’avoir pu évoluer sur ce terrain de jeu préservé.

Tu repars avec des étoiles pleins les yeux, du sable plein les chaussures et des souvenirs plein la tête.

Tu as encore soif d’aventures ? rejoins Sarah au Costa Rica ou Nadège pour un tour du monde !

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