Un second rebond célébrait notre complicité du jour. Les sourires s’affichaient maintenant… Ce point supplémentaire propulsait le tennis club de Quincié en promotion régionale. Je me souviens encore de ce dimanche de juin qui m’avait réuni avec Nicolas.
Jeu set et match. Je regarde l’heure sur ma montre.3 heures du mat…pffff…je relâche enfin mes doigts sur “Des plumes de plomb”. Ne vous méprenez pas, mes lectures de roman avoisinent encore le nombre de mes marathons et les montée au filet de l’auteur réunis.
Lors d’un match, sa respiration haletante et sa démarche speed font de Nicolas un joueur de tennis à part et si il a couru le dernier semi de Lyon en 1h19, c’est tout vous dire sur ses capacités d’endurance!
En parcourant son roman d’une traite, je ne voulais pas lâcher cette histoire qui me clouait sur le canapé tel un service bien placé. Le rythme de ses mots tranchant et ses trois générations de personnage qui, je le cite, “se cognent à l’apreté du monde , qui devaient se rencontrer pour aller mieux mais qui passent leur temps à se louper” résonnent en moi comme l’ivresse d’une balle de match.
Je me glisse sous la couette sans réveiller ma douce. Je sais déjà que ma plume remerciera Nico pour les quelques kilos d’émotions qu’il a déversé dans ma tête. La légèreté de mes pensées s’efface déjà dans un sommeil de plomb.