Mon tour du monde

L’an passé, j’ai eu le grand bonheur de partir 7 mois pour un tour du monde.

Vous allez me dire d’où m’est venue l’idée d’un tel projet ?

À la base, nous souhaitions partir travailler dans des lycées français à l’étranger. L’objectif était d’expliquer à nos enfants que nous avons une famille différente certes, mais que la différence ne doit pas être un problème. L’idée était de leur montrer des cultures différentes et de leur dire que ce n’est pas mieux ou moins bien ici ou là, mais juste différent. Comme nous n’arrivions pas à obtenir cette mutation, nous avons décidé de partir à l’aventure !

Faire un break avec nos boulots ; prendre le temps de vivre, de rêver ; permettre à notre grand de faire un break avec l’école « traditionnelle » pour mieux rebondir ; visiter des pays que l’on ne connaissait pas, aller à la rencontre des populations ; être tous les 4 ; goûter à l’aventure.

Une fois le mi-temps annualisé octroyé, notre première mission était de choisir les pays. Nous avons opté pour la Thaïlande, le Cambodge, L’Australie, la Nouvelle Zélande, la Polynésie Française, L’île de Pâques, le Chili, le Pérou, le Costa Rica. Nous sommes passés par une agence spécialisée pour les billets d’avion.

A part nos billets, nous avions réservé uniquement 5 nuits d’hôtel à Bangkok. A mesure que le départ arrivait, il y avait un mélange de stress et d’excitation !!

Durant ces 7 mois, nous avons visité des lieux fantastiques, nous avons rencontré des personnes incroyables, nous avons vu une faune magique. On m’a souvent demandé ces temps-ci si le voyage était à la hauteur de mes espérances, j’ai répondu qu’il était bien au-delà de mes espérances. Nous sommes allés de surprises en surprises, d’émotions en émotions. Certains pourraient imaginer qu’à force de côtoyer la beauté, on ne la voit plus. Pour ce qui nous concerne, ce n’est pas vrai. Chaque pays a apporté son lot d’émerveillement, que ce soit pour petits ou grands.

C’est vrai que la vie à 4 H24 a parfois été difficile. C’est vrai qu’on a été frustré en Nouvelle Zélande de ne pouvoir faire toutes les randos prévues. Mais tout cela n’est rien comparé à toutes les ondes positives que nous avons reçues durant notre tour du monde.

Bonus de notre voyage, nous avons rencontré des personnes fantastiques, que ce soit des locaux, des voyageurs étrangers ou français, des familles tour du mondistes. Dans un périple comme le nôtre, les liens se sont fait très vite. Comme nous n’étions que de passage à chaque endroit, on ne pouvait pas se permettre de perdre du temps en observations. On allait directement à l’essentiel. C’est comme ça que l’on a très vite sympathisé avec beaucoup de personnes, parfois pour quelques instants et parfois pour bien plus.

Un petit bilan de notre voyage peut être fait en répondant aux questions qui nous ont été fréquemment posées :

Sans aucun doute, pour nous 4, c’est l’Australie qui gagne !!

C’est rigolo car les enfants ne voulaient pas venir en Australie car ils avaient peur des serpents. Au final, ils nous ont dit que leur pays préféré était l’Australie car ils avaient porté et touché des serpents. Comme quoi, y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis 😉.

Pour nous les parents, l’Australie est en pôle position car on se verrait bien y vivre. On a trouvé que c’était un très beau pays avec une population très sympathique, des infrastructures incroyables, des espaces pour les enfants énormes. Et vue la grandeur du pays, le climat est très différent d’une région à une autre. Bref, l’Australie a été notre gros coup de cœur.

Difficile… Pour moi, je dirai le Machu pichu, ou plutôt le moment dans le bus pour y monter où d’un seul coup, au sortir d’un virage, il apparaît là, devant nos yeux. J’en ai encore la chair de poule rien que d’y penser.

Et puis aussi, l’île de Pâques pour son côté spirituel. Quand on pose les pieds sur le sol, on sent toutes ces ondes, toute l’âme de l’île.

Troisième moment de frisson, la remise à l’eau d’une tortue soignée au Costa Rica.

Enfin, le survol de la barrière de corail en Australie, une beauté de la nature.

Si bien sûr. H24, ça signifie qu’il est difficile de prendre l’air quelques heures quand on n’en peut plus…

Donc, on apprend à prendre sur soi. Moi j’ai adoré avoir mes enfants auprès de moi car je pouvais les câliner quand je voulais, sacré privilège !!!

Evidemment, dans ce type de voyage, il faut faire son deuil du temps pour soi. Pour donner une idée, j’ai eu 2h à Phnom penh quand je suis partie dans la ville récupérer les maillots de bain oubliés, 2h quand j’ai pris l’avion au-dessus de la barrière de Corail en Australie, et parfois quand j’ai fait quelques courses. Mais c’est à peu près tout ! Et c’était très bien.

Le plus souvent, c’est moi qui ai joué le rôle de la maîtresse, et ça a été un réel plaisir. Le rythme de l’école était très dépendant de nos excursions, mais nous avons réussi à faire travailler les enfants assez régulièrement. Evidemment, pas forcément de table, de chaise, mais une plage, un hamac… A voyage exceptionnel, école exceptionnelle.

En tuk tuk, en avion, en bus local ou mini van de jour ou de nuit, en red ou yellow truck, en taxi, en bateau, en 4×4, à pied, à vélo, en scooter, en train de jour ou couchette, en campervan.

A l’hôtel (auberge de jeunesse, guesthouse), chez l’habitant, en Airbnb, dans le van, dans les jeux mac do, à l’aéroport, dans le bus, dans le train. On a touché un peu à tout. Et puis, on a parfois eu 4 lits, parfois 3, parfois 2, et même parfois 1 seul lit pour tous les 4. Souvent, Titouan et Lilou ont dormi tous les 2 dans le même lit (pendant 110 nuits !!!).

Pour les enfants,  ça a été car ils étaient très contents de rentrer voir leurs copains, leurs lits, leurs jouets, leurs vélos… Pour moi, ça a été bien plus difficile, pas horrible mais difficile. Comme tout le monde, j’ai été heureuse de retrouver tout le monde. Mais passées ces retrouvailles, j’ai beaucoup de mal à me réadapter aux contraintes imposées par la vie : les horaires d’école, de travail, les devoirs. Dans la « vraie vie », on manque de liberté ! La routine est énorme !!! Durant le voyage, nous avions les contraintes que nous avions choisies, donc il y avait moins de stress. Et puis, j’ai du mal à me faire au « luxe » dans lequel on vit. Par là, je veux dire, qu’en voyage, matériellement, on avait le strict minimum et c’était bien suffisant !

On se verrait bien refaire un autre voyage avant que les enfants soient ados.

Moi je repartirai volontiers demain si je le pouvais. Par contre, nous souhaiterions nous focaliser sur un continent : soit l’Asie, soit l’Amérique du Sud.

Mais a priori, notre 1er projet sera de demander une mutation en Nouvelle Calédonie.

Bref, nous avons encore des projets plein la tête !!!

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